Immobilier
04/02/25
Immobilier en Île-de-France : vers une stabilité après une baisse de deux ans
Après une période de forte contraction, le marché immobilier résidentiel ancien en Île-de-France semble amorcer une phase de stabilisation, bien que les volumes de ventes restent faibles.
Selon les dernières données des Notaires du Grand Paris, les transactions continuent de se maintenir à un niveau bas, tandis que la baisse des prix se modère progressivement.
Des ventes en berne, mais une stabilisation en vue
Entre septembre et novembre 2024, 27 520 logements anciens ont été vendus en Île-de-France, soit une baisse modérée de 1 % sur un an. Si le volume des transactions reste inférieur de 30 % à celui de 2022, certaines tendances semblent indiquer un ralentissement du recul. Notamment, la vente de maisons affiche une progression de 5 %, contre un repli de 3 % pour les appartements.
Les dynamiques varient selon les territoires : la Grande Couronne voit ses ventes progresser de 3 %, tandis que la Petite Couronne et Paris enregistrent encore des baisses pour les appartements (-4 % et -5 % respectivement). La tendance s’explique en partie par l’amélioration des conditions d’accès au crédit immobilier, avec des taux en légère baisse, offrant un peu de répit aux acquéreurs.
Une modération des baisses de prix
Sur un an, les prix des logements anciens en Île-de-France ont reculé de 4,1 %. Le prix moyen des appartements atteint 6 120 €/m² (-3,8 %), tandis que celui des maisons s’établit à 328 400 € (-4,7 %). À Paris, le prix moyen des appartements s’est stabilisé autour de 9 460 €/m², avec une baisse annuelle de 4,2 %. Toutefois, les avant-contrats suggèrent un rebond à 9 500 €/m² en mars 2025, laissant entrevoir une relative stabilisation des valeurs.
Les perspectives diffèrent selon les zones : en Petite et Grande Couronne, les prix des appartements devraient se maintenir à des niveaux quasi stables en 2025 (-0,8 % et +0,4 % respectivement). Pour les maisons, les variations de prix restent plus marquées, notamment en Petite Couronne (-2,3 % anticipé en mars 2025).
Quelles perspectives pour 2025 ?
L’évolution du marché immobilier francilien dépendra largement de plusieurs facteurs externes, notamment le pouvoir d’achat des ménages, la confiance des acheteurs et les politiques publiques en matière de logement. Si la baisse des taux de crédit et l’ajustement des prix commencent à redonner du souffle aux acquéreurs, il reste à voir si cette tendance se confirmera sur le long terme.
Avec des volumes de ventes encore bien en dessous de leur niveau d’avant-crise, le marché immobilier francilien semble entrer dans une nouvelle phase, celle de l’adaptation à un environnement économique et réglementaire en mutation.